L'intrus
Tout parait bien, le temps est un peu gris
Le soir vient, une chaleur m'envahit
Des sueurs froides, mon corps frémit
L'imagination s'évade en terrain ennemi
Une fatigue anormale, ma poitrine se serre
Mon cœur s'emballe mon souffle s’accélère
J'ai comme le vertige mon corps qui défaille
Le moral se brise mon bon sens déraille
Mes lèvres, ma langue, ma gorge se dessèchent
La salive manque ma bouche est rêche
J'ai beau saliver les glandes ne répondent pas
Je me sens désarmée face à mon état
Je cherche mon souffle, j'insiste à grands coups
Je sens que j'étouffe je ne tiens pas debout
De toute mon ardeur j'inspire et j'expire
Combien d'heures je ne saurais le dire
La fatigue m’abrutit Morphée me titille
Le long de la nuit mon cerveau vacille
Si la mort s'invite je ne peux la repousser
J'attends la suite, je me laisse emporter
Le réveil nonchalant l'énergie envolée
Pour le moment je ne peux me lever
Je suis abrutie le brouillard m'entoure
Et dans mon lit j'attends de meilleurs jours
Nandy le 04 avril 2020