Thème ! Maman

Je suis ton enfant

Tu es ma mère je suis ton enfant
Tu es maintenant loin du présent
Tu me regardes, mais ne me connais pas
Tu es là, mais tu n'es plus là

Le temps sur toi est passé
Sur ton corps rien ne parait
Seule ombre à ta vie
Tu es là mais tu ne vis

Assise dans ton fauteuil
Tu regardes ailleurs
Tu ne vois pas le présent
Ni ne me connais moi ton enfant

Tu vis dans ton monde à toi
Loin de tout, même de moi
Tu ne sais plus qui tu es
Rien n'est plus comme c'était

Je te regarde, tiens ta main
Tu ne réagis à plus rien
Ton absence ici bas
Met mon coeur aux abois

Je sais juste que je t'aime
Il n'en est pas pour toi de même
La vieillesse t'emprisonne
Tu ne reconnais plus personne

Même dans ton silence ma mère
Je te dis en ces quelques vers
Je t'aime comme toujours
Comme tu m'as appris l'amour

Nandy

Maman sans coeur

Il est des fêtes terribles
Où le coeur est pris pour cible
Celles des mères chaque année
Pour un enfant abandonné

Je suis né un jour sous x
J'ai au coeur une idée fixe
De retrouver la mienne
Pour lui dire toute ma haine

Ma maman était sans coeur
M'abandonna aux mains des soeurs
Qui n'avaient rien de charitable
Et ont fait de moi un vrai diable

Chaque parole chaque discours
J'apprenais que, le mot amour
Pour moi était interdit
C'est dans la haine que j'ai grandi

Vient un jour la majorité
J'étais libre de chercher
Une mère au coeur aigri
Qui m'a un jour donné la vie

J'ai remué ciel et terre
Jusqu'aux portes de l'enfer
Mil martyres en mon âme
Arrosant les ans de mes larmes

Je ne l'ai jamais trouvée
Toutes les portes se sont fermées
On n'est rien ni personne
Quand une mère nous abandonne


Mes prières à dieu ou au diable
Celles dont je suis capable
M'ont envoyé aux enfers
D'où j'en suis sortit par mes vers

Aujourd'hui je suis perdu
Et mon coeur n'y croit plus
Je n'aurai jamais d'enfant
Il ne souffrira pas en grandissant

Nandy

Douce mère

Quand un visage se penche
Dans mon coeur en souffrance
C'est celui de ma douce mère
Ma maman, dont je suis fière

Il y a beaucoup d'années
Qu'au ciel tu t'en es allée
Chaque fois que la vie m'agresse
C'est à toi que je m'adresse

Je sais que depuis toujours
Toi qui manquas d'amour
As su si bien me combler
De tendresse quand tu vivais

Aujourd'hui pour cette fête
Dans mon coeur et dans ma tête
Je voudrais juste faire un voeux
D'un retour aux temps heureux

Depuis ton paradis
Veille sur moi et mes petits
Nous sommes tous de ton sang
Je compte sur toi, MAMAN .

Nandy

Une fête au goût salé

J'étais heureuse j'étais fière
Je serrais contre mon sein
Un ange dont j'étais la mère
Mais un jour le destin...

Sur ma famille s'acharna
Privant d'amour mes bras
La camarde emportant
Le plus précieux de mes présents

Dans son berceau j'ai trouvé
Mon bébé blême et glacé
Un médecin à son chevet
Me dit, il a oublié de respirer

La mort du nourrisson subite
M'envoie dans une vie sans suite
Comment apprendre à ne plus faire
Tous les gestes d'une mère

Aujourd'hui serait ma fête
J'aurais eu un dessin peut-être
A cinq ans que tu aurais
Fière de toi je serais

Mais comme tous les ans
Aux larmes pour mon enfant
Je noierai toute ma peine
Car pour la vie j'ai la haine

Nandy

Silences tueurs...

Tu as gardé le silence
Quand sous lui il m'écrasait
Sans tendresse mais violence
Dans mon coeur qui hurlait

Tu n'as jamais levé
Ni les bras ni les yeux
Quand violentée j'étais
Par ton propre amoureux

Ton silence a tué
Tous mes rêves d'enfant
Que d'amour attendaient
De la part d'une maman

Il est loin mon chagrin
Mes pleurs dans le noir
Mais mon coeur n'oublie rien
De tes silences de ces soirs

Tes silences en glaive
Bien plus que sa pesanteur
D'avoir sur moi sa sève
Eux poignardaient mon coeur

Tu as trouvé la parade
Fermer les yeux ou regarder ailleurs
Mes cris te mettaient en garde
Mais tu m'as fermé ton coeur

Tes silences eux me poursuivent
Chaque nuit mes cauchemars
C'est ma vie à la dérive
Pour le pardon il est trop tard

Nandy

C'était toi, maman

Je t'ai vue penaude, le coeur au bord du gouffre
Pour que moi ton enfant, de famine ne souffre
Aux portes d'une église, main tendue en charité
Laissant derrière toi, la honte et ta fierté

La mort de ton époux, celui qui fut mon père
T'a jetée à la rue te poussant dans la misère
Depuis cet instant là, fut pour toi le calvaire
Un enfant dans les bras duquel tu étais fière

Le passé n'était plus, le présent en souffrance
On vivait dans la rue, j'en frissonne quand j'y pense
Puis un jour la camarde vint t'enlever à moi
On t'enterra dans un trou on y planta une croix

Une famille d'accueil, m'a prise sous son toit
J'avais le gîte et le couvert, mais sans toi j'avais froid
Je n'ai pas oublié, je n'ai jamais fait mon deuil
Je te vois enfermée, couchée dans un cercueil

Aujourd'hui je revois le passé et ma douce mère
Que la vie a sacrifiée à la mort de mon père
Trois ans que l'on a vécu, en se sacrifiant pour moi
Les hivers dans la rue, me serrant entre ses bras

Je ne savait pas, la tourmente en ton coeur
J'étais entre tes bras, je connaissait le bonheur
Comme tu as du souffrir, pour que je sois heureux
Entre larmes et sourires, tu m'élevais de ton mieux

Aujourd'hui j'ai grandi, j'ai mon coeur qui se serre
Car je ne peux te dire, pour la fête des mères
Combien je pense à toi, et ô combien je t'aime
T'oublier je ne peux pas, je te le dis en un poème

Nandy

Salut


Touchantes ces lettres d'amour et de pleurs,
Silence tueurs est bouleversante.

A+

  Shoeshan...
Merci de ta visite dans mon coin privé ouvert au public   ...
Mes ""lettres"" ne sont que de la fiction pour une grande partie... Elles naissent au moment d'un fait divers ou une situation que je ne vis pas personnellement, mais que je connais des personnes qui elles le ""vivent"" ... c'est mon imagination...
    

Bonsoir

Tu sais pour les photos je prends aussi les lavoirs, les portes, les murs, les édifices, les ruines, les paysages, au détour d'une rue ou autre,...

A+

 encore ... Merci de ta re-visite...
Je fais donc comme toi, quand j'avais mes enfants, mon mari et mes chevaux, ça ne m'intéressait pas tout ça, c'étaient eux mes vedettes préférées,   le reste c'était bon à regarder en passant, mais sans plus, ... ça m'a pris, ce délire de les prendre en photo, comme un passe temps, quand je me suis retrouvée toute seule à la mort de mon mari...
Même les outils d'autrefois tout rouillés et bons pour la ferraille, abandonnés dans le coin d'un champs, ont une âme pour moi, s'ils savaient parler, je les écouterai volontiers, j'aime aussi les trompe-œil...
Bonne soirée ...